Le monument aux morts : Ce monument aux morts, de la même manière qu'à Fontaine-au-Bois, est élevé au pied de l'église, en 1920. Devant les noms des Preutains tombés en 1914-1918, l'artiste a sculpté un soldat posant sa main sur la tête d'un jeune garçon. Ce dernier regarde avec fierté le soldat et touche son fusil. La scène symbolise la solidarité patriotique entre les générations, et le fait que le jeune garçon n'hésitera pas à se servir de l'arme plus tard si besoin est...

Avant de se nommer Preux, il y a tout lieu de penser que le village s'appelait Quiévy, ce nom étant d'ailleurs resté à une de ses rues. "Quiévy" est dérivé d'un terme gallo-romain qui signifierait "domaine de Cavivs". Et effectivement, quelques fouilles ont démontré que le site était déjà occupé de façon stable à cette période. Le territoire de Preux-au-Bois est donc peuplé depuis l'Antiquité : preuve en est qu'en 1978, lors du creusement d'un étang de plaisance, on a découvert les vestiges d'un campement datant de l'époque carolingienne (vers l'an 800), ainsi que quelques fossés creusés vers 1050.
Au cours du Moyen-âge, Preux devient le siège d'une seigneurie, et on y construit un château, aujourd'hui disparu. Le village connaît le règne successif de plusieurs familles différentes : en 1590, le roi d'Espagne Philippe II (cf. historique de Landrecies) confisque Preux à Ghislain de Boufflers, seigneur de l'époque qu'il n'aimait pas trop, et vend le village à un homme de confiance, Charles de Martigny. Prenant donc la succession des Boufflers, les Martigny ne feront pourtant pas long feu : en 1600, Preux passe dans la famille de Sucre, et y restera pendant plus de deux siècles. Ce n'est qu'en 1824 que les Sucre cèdent la seigneurie à un certain M. de la Coste de Sebourg...
Preux subit régulièrement au cours de son histoire les contrecoups des sièges landreciens. En 1793, par exemple, le village connaît des affrontements entre Français et Autrichiens. Au XIXème siècle, Preux commence à exploiter l'atout qu'est sa proximité avec la forêt de Mormal : forestiers, artisans du bois, sabotiers, galochiers (fabricants de chaussures à semelles de bois) prospèrent dans la petite cité.
Aujourd'hui subsiste toujours une menuiserie industrielle, mais Preux essaie surtout de se mettre en valeur en tant que lieu de villégiature : camping, gîtes ruraux, sentiers de randonnée forestière et étang de pêche sont là pour attirer les touristes et leur faire découvrir un village véritablement charmant. Texte de Thomas GUIBAL