a   a

 

LA  LIBERATION  DE ROBERSART EN  OCTOBRE  1918

 

Examinons la situation générale en octobre 1918. L’ennemi reculait très rapidement vers l’est mais il   protégeait son recul principalement par une arrière-garde formée de compagnies de mitrailleuses et  son artillerie. Le 17 octobre 1918, les moyens de communication s’étaient améliorés sur le pont du Cateau. Il fut possible de reprendre les opérations destinées à forcer les défenses allemandes sur la Selle et à établir un front général (canal de la Sambre à l’Oise, extrémité ouest de la forêt de Mormal et l’important nœud ferroviaire d’Aulnoye où la grande ligne venant d’Hirson rejoignait la grande ligne Maubeuge-Charleroi et l’Allemagne) à portée de l’artillerie britannique. 

Les combats. Le 17 octobre, l’assaut est lancé à 5h30 vers le canal de la Sambre. Les 23 et 24 octobre, Bousies et Robersart ont été libérés par la 18e division dans sa progression Le Cateau vers Preux et Hecq qui constituait la fin de la bataille de La Selle. L’armée britannique arrivait par la chaussée Brunehaut, Le Cateau Englefontaine, et  progressait vers Bousies et Robersart, voulant assurer la maîtrise de la route de Landrecies Valenciennes. Le bataillon de tête, aidé de ses tanks, ne rencontra pas de résistance sérieuse avant 7h20 du matin. Le 23 octobre au soir, Bousies est pris. Le commandement décide de l’attaque sur Robersart le lendemain matin. Le chroniqueur note que le paysage de vergers est magnifique, mais les réseaux de barbelés allemands empêchent l’avancée. L’attaque commence à 4h du matin. La 55e brigade progresse par la droite, la 54e par la gauche. L’avance est très lente, elle se fait de la chaussée par le chemin de Poix. La situation n’est pas facile  près de la ferme Renuart ; les barbelés et les tirs de mitrailleuses empêchent la progression de la 54e    brigade qui doit s’arrêter et demander l’appui de l’artillerie.

A 8h25 du matin, le 7e  Queen’s West Surrey s’était avancé suffisamment au milieu des arbres et des haies  pour occuper la lisière ouest de Robersart mais l’ennemi les soumet à un tir violent de mitrailleuses installées à l’étage des maisons dispersées. Les Queen’s continuaient à subir des pertes.               La  54e brigade était arrêtée par l’ennemi près de la ferme Renuart, ce qui empêchait l’avance générale. Le lieutenant-colonel Turner décide de retirer ses 3 compagnies de la ferme du bois, sur la chaussée et de les amener en renfort près de la ferme Renuart. Un exploit du lieutenant Hedges permet de prendre la ferme : avec sa section, il attaque et détruit un « nid » de 6 postes de mitrailleuses qui dominaient la ferme et contourne l’ennemi par le Nord, ce qui permet au 2nd Battalion  Bedforshire Regiment et à la 54e brigade de prendre la ferme qui n’est plus protégée.

A 18 heures, deux compagnies du 8e Queen’s East Surrey étaient parvenues à l’église de Robersart. Ce fut à cette occasion que des patrouilles cyclistes furent utilisées. Les habitants de Robersart sortirent de leur cave pour accueillir les soldats. Tout le monde souriait, était énervé et criait. Cette nuit-là, les 7e Queen’s et les 8e East Surrey se virent offrir des gâteaux chauds et des pommes de terre par la population. Le 25 se passa sans combat, mais une intense activité de patrouilles fut maintenue constamment et on se battit autour de Robersart. Vers 1h du matin, on apprit que la progression reprenait ; la tâche de la 18e division était de prendre le mont Carmel (155m de hauteur à 375m de la chapelle du mont Carmel de Hecq). La progression dans ce pays de bocage fut très difficile ! Bousies et Robersart ont été libérés par des Anglais du Sud Est et de la région londonienne.

L’armistice. Il n’y eut pas d’explosion de joie, les hommes étaient habitués à ne plus éprouver de sentiments afin de supporter le chagrin, ils n’étaient plus guère à même d’apprécier leur joie et la journée fut consacrée au repos.

La libération de Robersart fait partie du programme de la libération de la bataille de la Selle.

recherches de Reine Gaïda

 Merci à tous ceux et celles qui m’ont fait parvenir des documents pour illustrer cette revue.