![]() |
![]() |
PREUX-AU-BOIS
▐
LES POMPIERS
On retrouve des traces de lutte contre les incendies dès l'Egypte et la Grèce anciennes, mais les premières brigades de pompiers sont nées chez les Romains avec pour mission de combattre le feu au moyen de pompes et de seaux pour transporter l'eau. Par contre, il n'est pas connu de système de lutte contre l'incendie en Gaule.
C'est Louis XVI, qui en 1776, créa le premier corps de pompiers. Il autorisa l'installation de pompes à feu pour approvisionner Paris en eau de manière régulière.
Le terme "pompier" vient de la pompe à bras utilisée auparavant pour éteindre les incendies. Le terme "sapeur" utilisé dans l'expression "sapeurs-pompiers" vient du fait que les premiers pompiers au Moyen-Age n'avaient pas souvent d'autre choix, pour sauver le quartier où la maison brûlait, que d'abattre ou "saper" les maisons alentour pour stopper l'avancée du feu.
A cette époque, en Europe, la lutte contre l'incendie était à la charge des habitants eux-mêmes ou bien de corps non spécialisés tels que les moines, les religieux, les artisans, les marchands ou la corporation du bâtiment. En France, cette tâche fut confiée successivement au guet royal, au guet bourgeois, aux magistraux communaux d'où l'existence de corps de sapeurs-pompiers communaux.
Preux-au-Bois, notre commune, n'échappa donc pas à cette tradition. Durant les années 1950 à 1960, les sapeurs-pompiers étaient tous des bénévoles et avaient une organisation quasi militaire, avec un chef, des uniformes et des entrainements. Ils signaient un engagement pour une période de cinq années.
Un tailleur venait prendre les mesures des bénévoles pour la confection d'une tenue de sortie et d'une tenue de travail. Celle de sortie était composée d'un uniforme de drap bleu-marine et d'un calot. La tenue de travail comprenait un pantalon, un blouson de toile bleue avec un liseré rouge, un casque et une paire de bottes en cuir. A l’origine, le seul matériel était une pompe à bras ; puis à partir de 1956, elle fut remplacée par une autopompe provenant de la ville d'Hautmont. Celle-ci, de marque anglaise avec conduite à droite, était révisée régulièrement par Jean Bogaert, garagiste à Robersart. En effet, la pompe à incendie fut développée dès 1725 par le londonien Richard Newsham.
Les manœuvres étaient effectuées au lavoir de la rue de la Fontaine derrière la chapelle Notre-Dame des Prés.
Les tuyaux d'incendie, après utilisation, étaient suspendus pour séchage sous les abat-sons de l'église. Côté Nord, un treuil était fixé et permettait de monter les tuyaux ; les supports de ce treuil existent toujours près des escaliers en colimaçon.
Les chefs des pompiers de l'époque étaient Marcel Maillard puis Fernand Joseph et la cantinière Claudine Roche.
Quelques noms de pompiers : Jean Delattre et Hector Dupont les menuisiers, Edmond Ruffin le charron (père de notre maire actuel), Gaston Pluchart le maréchal-ferrant, Désiré Delhaye, Clovis Huin, Jules Huin, Léonce Leclercq, Stanis Snietura, Yvon Noisette, Paul Leclercq, Jean Delhaye et Jack Huin.
La clique, composée de tambours et clairons faisait ses répétitions dans la menuiserie du chef Marcel Maillard. Bien sûr, un défilé était organisé le 14 juillet et le 11 novembre, tambours et clairons en tête. Ces sapeurs-pompiers ne manquaient pas de fêter leur sainte patronne, Sainte Barbe, toujours chez leur chef dont la fille, Denise, jouait un air d'accordéon pendant la réception.
C'est la modernisation des moyens de lutte contre l'incendie qui amena les communes à faire appel à des compagnies de sapeurs-pompiers professionnels ou volontaires. A partir du 20 mai 1955 les services départementaux d'incendie et de secours furent créés.
Placés sous l'autorité du préfet, ces services, avec à leur tête, un inspecteur, sont chargés de la bonne distribution des secours et de leur fonctionnement. Chaque commune dépend désormais d’un centre de secours.
Catherine Marsy