Le 19 mai 2012, nous avons inauguré la salle de sports de Bousies. Elle porte de nom de Gérard Noiret.
Retraçons l’histoire de la construction de ce bâtiment. En effet, l’inauguration n’est pas la fin du projet mais le commencement de son exploitation.
L’idée naquit en 1989 avec le nouveau conseil municipal, poussé par les footballeurs bodiciens. Il était difficile de pouvoir continuer ce sport en hiver dans notre département, le pratiquer dans la boue, par grand froid, se révélant fatiguant et parfois décourageant. Nos élus ont ainsi vite compris que, pour le bien être des plus jeunes notamment, cette salle serait réellement un atout pour la qualité des matchs des fins de semaine.
Bien sûr, comme dans tout projet, il est obligatoire de parler chiffres. D’autres priorités furent votées. En voici quelques-unes : l’éclairage public, l’enfouissement des réseaux, l’assainissement, les routes, les bâtiments communaux, le poumon du village (le parc)… Il faut aussi savoir saisir les opportunités, l’achat de terrains, le plateau sportif et parfois, pour ne pas dire souvent, il faut rapidement répondre aux demandes ou les anticiper (réfection totale des deux écoles).
Vous comprenez, alors, pourquoi un projet peut sortir de terre plusieurs années après la naissance de l’idée.
En début du nouveau mandat de 2008, le conseil municipal avait souhaité relancer ce projet. En effet, une salle de sports manquait à nos associations sportives, et ce nouveau bâtiment pourrait, à titre exceptionnel, se transformer en salle de rassemblement (vœux au maire, repas des ainés, …) : la salle des fêtes est parfois trop exiguë. |
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Cependant, il nous semblait raisonnable de ne pas avoir recours à l’emprunt. En effet, un tel bâtiment est acceptable pour une commune de 1 700 habitants s’il ne déséquilibre pas le budget. L’emprunt doit être réservé au financement de projets structurels et primaires. En d’autres termes, il est préférable de faire financer la construction d’une école qui en principe reste prioritaire face à une salle de sports.
Nous avons voté des budgets économes. Nous devions trouver 1 300 000 € afin de réaliser ce projet. La chasse aux subventions fut lancée. Très vite, nous nous sommes rapprochés du département, de la jeunesse et des sports, de la 2C2M et du sénateur.
Une première réflexion nous conduisit sur l’arrière de la salle des fêtes pour construire ce monument. Mais la surface offerte était trop juste. Il fallait également prévoir des places de stationnement ; de plus des lignes électriques enfouies étaient à modifier. Pourquoi pas ? Mais cela rentrerait-il dans l’enveloppe fixée ?
Une opportunité se présenta alors à la commune. Un bâtiment industriel, au centre du village était à saisir. Afin d’éviter une friche, ce site retint notre attention. La complexité du dossier (inadaptation des locaux) et la possibilité d’une relance économique du site nous firent lâcher prise. |
En effet, toujours question de priorité, la création d’emplois serait la bienvenue dans notre village. Nous avons eu raison : il semble que ces bâtiments vont accueillir à nouveau des travailleurs. Nous ne pouvons que nous en réjouir…
Il nous fallait donc trouver un autre lieu. L’achat antérieur de terrains accolés au parc facilita notre choix. En effet, la salle serait construite au milieu du parc, à proximité du plateau sportif. Elle s’intégrerait au paysage avec des matériaux locaux et traditionnels (briques, bois).
L’étude du sol fut lancée le 10 mai 2010. Les subventions furent validées par la suite. Les appels d’offres par lots furent publiés le 9 novembre 2010 dans La Voix du Nord afin de recruter les entreprises les « mieux disantes ». Le permis de construire fut reçu en mairie le 28 juin 2010. Ainsi, en un mois et demi, ce projet qui a mûri durant près de 20 ans, sortait de terre.
Les travaux comprenaient 13 lots décomposés de la manière suivante :
VRD (Musy) ; Gros-œuvre (Moreaux) ; Charpente bois lamelle (Margueron) ; Couverture bardage (Genty) ; Menuiseries bois (Tavernier) ; Menuiseries alu vitrerie (Alubat) ; Chauffage gaz (Colson) ; Sanitaire (Colson) ; Electricité ventilation (Lefevre élec) ; Revêtement de sol sportif (Musy) ; Matériel sportif (Sports France) ; Carrelage sol souple (Cergnul) ; Peinture (Mongue). Les entreprises retenues sont entre parenthèses.
Le maître d’œuvre choisi fut l’architecte Dufour à Cambrai ; le bureau de contrôle chargé de la mission de contrôle technique et de la mission de coordination a été confié à l’Apave à Valenciennes.
Ainsi l’équipe était complète, les travaux furent lancés. La météo fut clémente durant cette période.
Au printemps 2011, les premières pierres sortirent du sol. Le chantier fut sans encombre. La commission des travaux suivait quotidiennement l’avancement de manière professionnelle. Gérard Noiret (adjoint aux travaux), Bertrand Lamarche, Jean Chatelain, Gilbert Burlion, Nathalie Vincent et André Ducarne furent assidus aux réunions de chantier chaque mercredi. Ainsi, en novembre 2011, la mairie prit livraison de ce bâtiment. |
Le coût de ce monument est de 1 221 411 € TTC. Il est subventionné à 80% (le maximum réglementaire sur le hors taxes) par le département (540 000 €), la commission « jeunesse et sports » (160 000 €), la 2C2M (fonds de concours : 120 000 €) et la réserve parlementaire du sénateur Lecerf (14 880 €).
Avec la récupération de la TVA, la salle revient à 227 370.60 € à la municipalité. A 133 € par habitant, il aurait été stupide de ne pas concrétiser ce projet.
Deux associations supplémentaires se sont créées : le tir à l’arc et le judo. (Renseignement sur le site « bousies.fr »). La mise en place du calendrier d’occupation fut difficile. En effet, la country, la gym, le tennis, le tennis de table, le football, le tai chi chuan, le judo, le tir à l’arc et les écoles devaient s’intégrer dans le planning. Il faudrait pratiquement prévoir la construction d’une seconde salle…
Revenons maintenant au début de cet exposé. Pourquoi le nom de Gérard Noiret ? Vous qui le connaissez depuis plus de 30 ans, vous avez la réponse. Il s’est investi dans sa commune, votre commune, depuis tellement longtemps, qu’il mérite cette mise à l’honneur. Vous connaissez sa modestie. Face à l’unanimité de la décision du conseil municipal, il n’a pas pu refuser ce cadeau de remerciement.
Gérard reste actif, sa voiture bleue sillonne chaque jour les rues de Bousies… Il veille, en ce moment, à la construction de la salle d’accueil (accessibilité aux personnes à mobilité réduite) à l’arrière de notre mairie. |