a   a

LOCQUIGNOL
au 14e siècle.

Le manoir « dou Loskeignot » servait de résidence secondaire aux comtes de Hainaut qui venaient y goûter la forêt et la chasse. Par sécurité, ce manoir fut fortifié avec des pieux en bois sous Jacqueline de Bavière vers 1425 et fut appelé, dès lors, « la motte dou Loskeignot ».
Autour de cette maison existaient des cressonnières, une laiterie, des étables, des écuries, des porcheries, des viviers de la Salle, une tuilerie qui vendait ses produits aux nobles de la région. A Hachette et aux Etoquies, des tourneurs confectionnaient des petits vases et des écuelles en bois. Certaines personnes entretenaient des vignes pour alimenter partiellement le village et le château du Quesnoy en vin et en vinaigre.

Jacqueline de Bavière ou Jacoba de Bavière

Le Quesnoy 1401 - Teilingen 1436.

Comtesse de Hainaut, de Hollande, de Frise et de Zélande (1417-1428).

Fille du comte Guillaume VI de Bavière et de Marguerite de Bourgogne.

À Locquignol et à Hachette étaient installés des élevages de chevaux sauvages qui avaient une bonne réputation pour leur robustesse à la guerre. Avec le nombre croissant des demandes, il fallut créer de nouveaux parcs de rassemblement des animaux et, plus tard, Hachette fut agrandi : les « Grandes Pâtures » et le « Vert-Donjon » furent défrichés. Ces chevaux avaient été introduits entre 1206 et 1244 par le mari de Jeanne de Constantinople, comtesse de Hainaut.
Le comte possédait également des fermes à Hachette, aux Etoquies, à Renault-folie et à Guilbert Mesnil.
Autour des maisons et des cahutes du village, les bois étaient hantés par des déshérités poussés par la misère ou les épidémies, des meurtriers, des hérétiques qui ne fréquentaient pas l'église St Pierre de « la motte ». Le veneur et le bailli des bois avaient beaucoup de travail avec la forêt, les brigands et le gibier. Il fallait tout surveiller et amener du gibier aux souverains et ayant-droit.

Jeanne de Flandre (1199-1244).

Aussi appelée Jeanne du Hainaut ou Jeanne de Constantinople.

Comtesse de Flandre et du Hainaut de 1205 à 1244.

On trouvait à Locquignol des habitations en dur : la maison de la Cressonnière, la maison de Savoie, la maison du bailli des bois et la maison du veneur héréditaire. Tout le monde avait du travail et de la nourriture. On mangeait beaucoup de végétaux crus ou cuits, un peu de pain avec du fromage. Les quelques poules existantes, qui étaient plus petites que celles actuelles, étaient mangées un jour de fête, lorsqu'elles étaient vieilles. Les porcs finissaient chez les gens riches et les vaches étaient mangées quand elles étaient usées.
A part la fatigue, les habitants « dou Loskeignot » ne craignaient que Dieu, les maladies et les invasions.
Marc Lavie