a   a
Bousies : son église

 

Différents ouvrages ont été écrits sur notre église « Saint Rémy ». Je n’ai pas la prétention de pouvoir compléter ces écrits, mais tout simplement vous donner envie de faire des recherches, de consulter les documents existants.

Qui était Rémi ?

Les enfants de CM1 peuvent nous l’apprendre : il fait partie de leur programme d’histoire. C’est dire l’importance de cet homme... Il est né vers 437 à Cerny-en-Laonnois, près de Laon et fût Evêque de Reims. Il meurt le 13 janvier 533 à l’âge de 96 ans. Cette longévité (presque centenaire) nous confirme l’être exceptionnel qu’il était ! 

Historique :

Au 5e siècle, l’église, bâtie sur le terrain dit «Erpy Corbeau», entre la Chaussée Brunehaut et la rue Neuve, regroupant Bousies et Croix-Caluyau, était dédiée à St Martin. L’église actuelle daterait de 1737. Le constructeur est monsieur, ou plutôt sieur, Abraham venu de Belgique.

Le clocher :

Il fut détruit et reconstruit par deux fois. En juillet 1865, la foudre et le vent ont renversé ce point haut de 50 mètres. La première guerre mondiale est la seconde cause de sa destruction. En effet, nos alliés ont ainsi détruit pratiquement l’ensemble des points hauts qui servaient de corridor à l’ennemi de l’époque. Il ne fut jamais reconstruit à l’identique.

Les cloches :

Cette première guerre mondiale fit également disparaître la cloche Angélique. Les Allemands l’ont décrochée, sans doute pour utiliser la fonte. Le 21 mai 1923, le nouveau clocher accueille trois cloches. La plus importante pèse plus d’une tonne ; elle se nomme Estelle, Elise, Marie. La deuxième pèse 725 kg, elle porte le nom de Madeleine, Léonie, Rosa. La dernière, la plus petite, s’appelle Josèphe, Jeanne, Louise et fait un peu plus de 500 kg.

En 1998, quatre autres cloches s’ajoutent aux précédentes. Depuis janvier 2010, notre église est dotée d’un véritable carillon. 

Le chemin de croix  :

Il est composé de 14 imposants tableaux. Dans la religion catholique, le "chemin de croix" retrace la passion du Christ, en évoquant 14 moments particuliers de celle-ci. Une procession a lieu chaque "vendredi saint". Elle s'arrête devant chacune des 14 peintures, du crucifix et des autres symboles disposés soit autour de l'église ou d'un lieu attenant (généralement une voie reproduisant la montée au calvaire), soit dans l'église. Par extension, le "chemin de croix" désigne l'ensemble des symboles matériels (tableaux, statues, plaques, crucifix, ...) qui marquent les différentes « stations ».

Les vitraux :

Certains datent encore de l’avant guerre Franco-Allemagne de 1870. L’essentiel a été reconstruit après la guerre de 1914-1918. Les bâtiments  publics doivent souvent leur histoire à de grands événements, tragiques dans ce cas.  

La fabrication du verre coloré remonte à la plus haute antiquité et était pratiquée avec brio par les Egyptiens et les Romains.

Des formes primitives de vitraux ont été retrouvées dans les églises chrétiennes des IVe et Ve siècles : il s’agissait de motifs réalisés à l’aide de très fines feuilles d'albâtre serties dans des cadres en bois.

Ils jouent un rôle important dans l’enseignement religieux des populations illettrées.

L'église, lieu de sépulture ?

La question reste sans réponse, tout au moins de mémoire d’Homme et d’écrits consultables.

Nous savons que dans  l'Antiquité, on redoute le voisinage des morts. Les cimetières sont alors placés hors des villes. Au Moyen-Age, le lieu qui enferme les sépultures devient primordial, un monument secondaire.

Ainsi, jusqu'au XVIIe siècle, le cimetière entoure l'église et parfois se confond avec elle. On enterre dans l'église, contre ses murs et tout autour. Deux pierres tombales à l’intérieur de l’église font penser que les sieurs Pamart et Bosquet sont toujours enterrés sous une des allées.

Au XVIIe et surtout du XVIIIe siècle, l'Eglise et l'Etat s'emploient à éloigner les morts des églises et à retirer les cimetières des villes, pour un problème de santé publique...

Qu’en est-il du cimetière de Bousies ? Jadis, était-il autour de l’église ?

Aujourd’hui, la municipalité travaille à la réfection du chœur de l’église et envisage une consolidation  de la façade.   

Thierry Jacquinet