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Quelques précisions concernant l’histoire du canal

C’est le 30 avril 1833, sous Louis-Philippe, qu’a été adoptée la loi autorisant la concession du Canal de jonction de la Sambre à l’Oise, de Landrecies jusqu’à la Fère.
L’article 1er précise : « le Gouvernement est autorisé à procéder, par la voie de la publicité et de la concurrence, à la concession du canal de jonction (…) ».
Un « maximum des tarifs à percevoir sur le canal » est annexé à la loi : l’article 2 précise par exemple : « le charbon de terre, le sable, le marbre brut, les pierres, les cendres de bois ou de houille, ne payeront que vingt centimes par distance de cinq kilomètres et par tonneau de mille kilogrammes ». Selon l’article 4 : « Les bateaux vides payeront un droit fixe de cinq francs par distance de cinq kilomètres ».
Le canal fut ouvert à la circulation en 1835. Puis la Sambre elle-même a été canalisée. Landrecies est devenu un port, ce qui a bien sûr favorisé son développement économique au XIXème et au début du XXème siècle : sans lui, la Société française des céramiques de Landrecies, née en 1909 à l’issue du démantèlement, n’aurait probablement jamais vu le jour.
Dans les années 80, l’association « Visages et Vestiges de Landrecies » publia l’interview d’un marinier, Jean-Marie L. Celui-ci était venu de Coblence pour livrer de l’argile à la Céramique. Il expliquait dans cette interview que la vocation de marinier se transmettait de père en fils et que, sur la Sambre canalisée, il pouvait transporter jusque 250 tonnes. Il effectuait deux voyages aller/retour par mois, de Coblence à Landrecies ou Boussois, à 5 ou 6 km/h et ne transportait que de l’argile.
Le canal a aussi permis le développement, dans les années 90, d’un tourisme fluvial amenant notamment chaque année à Landrecies de nombreux Néerlandais. Mais depuis 2006, le canal de la Sambre à l’Oise est fermé à la circulation, suite aux menaces d’effondrement qui pèsent sur le pont-canal de Vadencourt, dans l’Aisne. Grâce à la mobilisation des élus, des travaux sont désormais en projet et la remise en circulation est espérée pour 2013.

 
Philippe Maizière