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REMISE DE LA LEGION d’HONNEUR A LA VILLE (1903)
« 1e partie : arrivée des participants

En août 1903, les 30 et 31, eurent lieu à Landrecies de « grandes fêtes » au cours desquelles la ville reçut la Légion d’Honneur. Cette haute distinction fut remise par le Général André, Ministre de la Guerre.

Le décret du 29 décembre 1900, signé par le Président de la République Emile Loubet, précise :

  1. Vu le décret du 27 ventôse an III, par lequel la Convention Nationale a déclaré que la ville de Landrecies a bien mérité de la patrie ;
  2. Vu l’avis émis par le Conseil de l’Ordre de la Légion d’Honneur dans sa séance du 29 décembre 1900 ;
  3. Sur la proposition du Président du Conseil, Ministre de l’Intérieur et des Cultes et des Ministres de la Justice et de la Guerre ;

décrète :

  1. Art. 1er : la ville de Landrecies est autorisée à faire figurer dans ses armoiries la Croix de la Légion d’Honneur.
  2. Art. 2 : le Président du Conseil, Ministre de l’Intérieur et des Cultes, et les Ministres de la Justice et de la Guerre sont chargés de l’exécution du présent décret.     Fait à Paris, le 29 décembre 1900 - Emile Loubet.
Cette grande fête fut préparée avec une grande rigueur et beaucoup de minutie, en témoigne encore le programme retrouvé dans les archives municipales.
Le dimanche 30 août, des commissaires délégués avaient été répartis en différents endroits de la ville :
. à la réception et au vin d’honneur, à  l’école communale des garçons : Eugène Martin et Edmond Marie, adjoint ;
. à la gare : M. Biget, capitaine en retraite, chevalier de la Légion d’Honneur ;
. sur la place et sur le parcours du passage du cortège : Paul Deloffre, fils ;
. délégués aux kiosques ; sur la place : Emile Callet, Jacques Biget, Louis Coudray, Ernest Bouchez, conseillers municipaux ; rue du moulin : Vital Brassart et Edouart Girard, conseillers municipaux ; place de l’église : Eugène Robert, conseiller municipal et Henri Lallement ; sur l’esplanade : Victor Millot, Denis Marouzé, Jules Berlaimont, conseillers municipaux.
Ce jour-là, six trains en provenance d’Aulnoye et huit autres venant du Cateau, de Busigny et de Valenciennes amenèrent à Landrecies de nombreuses sociétés. Parmi celles-ci, on put remarquer des compagnies de sapeurs-pompiers, des sociétés de gymnastique, de musique, d’instruction militaire, d’anciens combattants, venues de l’Avesnois, du Catésis, du Cambrésis, du Valenciennois, des régions de Fourmies et de Maubeuge.
D’autres sont arrivées par voie de terre : par le Faubourg du Quesnoy, la route de Solesmes (à l’intersection des routes d’Happegarbes et de Fontaine au Bois), la route du Quesnoy (près de la maison de M. Millot) et le Faubourg de France.

Toutes ces sociétés étaient accueillies par un commissaire qui devait les diriger vers le lieu de stationnement avant le défilé.
A 11 heures très précises, étaient accueillis à la gare, le général André, ministre de la Guerre, le général Jeannerod, commandant le 1er corps d’armée, M. Vincent, Préfet du Nord, MM. les sénateurs et les députés de la région, Monsieur le Président du Conseil Général et des hautes autorités civiles et militaires qui les accompagnaient.

L’entrée solennelle du ministre de la guerre et du cortège officiel avec une escorte de cavalerie et de gendarmerie fut suivie d’une salve de 12 coups de canon.
Les musiciens, les sapeurs-pompiers et tous les membres des diverses sociétés furent invités à faire la haie d’honneur. Des commissaires les avaient placés sur le parcours du cortège.
Ce dernier démarra de la gare. Puis il emprunta la route d’Happegarbes, une partie du faubourg du Quesnoy,  le passage à niveau, la route de la ville basse, la ville basse, le pont du canal, la grand-rue prolongée, la grand-rue, la rue des deux clefs, la grand-place, la rue du cerf et arriva devant chez M. Deloffre, Maire.
Mario Papa