a   a

 

LOCQUIGNOL

Du « Roi du Bois » au « Bivouac »

Il y a environ 1200 ans existait une clairière près d'une source où paissaient quelques vaches, porcs et surtout des chevaux élevés pour la guerre par les comtes de Hainaut.
Après la révolution, la forêt fut gérée par l'état et il fallut attendre 1880 pour qu'un maître bûcheron bâtisse une maison à la place d'une cabane.
Ce bûcheron était connu pour son travail en forêt et ses brillantes participations aux « jeux forestiers » qui se déroulaient au Quesnoy.
Comme cet homme gagnait régulièrement, on l'appelait le « roi du bois » (dans le langage courant, on allait au bois et non en forêt).
Après l'évolution sociale et la nostalgie des temps passés, des touristes venaient en forêt avec leur moyen de locomotion (vélo, solex, parfois en voiture…) et les « Eaux et Forêts » décidèrent de goudronner le chemin empierré en 1960, du cimetière des Allemands au « Roi du Bois ».
Dans le même temps, il y eut la création d'un camping, haut de gamme pour l'époque, et d'un café pour remplacer le vétuste estaminet où s'arrêtaient les ouvriers-forestiers et aussi des campeurs ; le café fut fermé en 1985.

 
Le "Roy du Bois" il y a 70 ans   Le "Roy du Bois" aujourd'hui

En 2006, le « Roi du Bois » connut une série de travaux et de modifications qui va permettre d'accueillir le public.
Dès septembre 2006, un projet financé par le Département du Nord pour l'E.P.D.S.A.E (Etablissement Public Départemental de Soins, d'Adaptation et d'Education) a pour mission d'accueillir des jeunes âgés de 12 à 18 ans confiés à l'Aide Sociale à l'Enfance, le « Roi du Bois » est rebaptisé : «Le Bivouac».
La ville du Quesnoy, qui occupait ces bâtiments pour les centres aérés, en garde une partie pour continuer à recevoir des enfants durant le mois d'août.
Ce projet S.L.E. (Service d'Intervention Educative) consiste à permettre au jeune de vivre une rupture avec son milieu d'origine pendant 3 semaines.
La pédagogie vise à instaurer chez lui un changement d'attitude favorisant l'observation et l'évaluation de son potentiel de ressources.
Encadrés par une équipe éducative conséquente, ces adolescents sillonnent la forêt de Mormal, en randonnée pédestre, en V.T.T ou encore à cheval.
Le respect de la faune et de l'environnement fait partie intégrante du projet, et l'ensemble des professionnels met l'accent sur ce point dans le souci du respect des employés de l'Office National des Forêts qui gèrent cette forêt domaniale qui reste aujourd'hui une des plus grandes de France avec ses 9180 Hectares.
Ce séjour permet à l'équipe éducative de travailler des objectifs comme : valoriser les compétences, développer la solidarité, aider à reprendre confiance...
Le bilan actuel du « Bivouac » est positif et l'équipe éducative reste convaincue des bienfaits de ces séjours.

Marc Lavie et Olivier Berlemont