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Bousies
HISTOIRE D’UN SPORT

Courir… depuis quand l’Homme court-il ? Il court depuis toujours : il court pour fuir les prédateurs, il court pour se nourrir, il court pour attraper sa proie…

Ainsi, si la course nous est naturelle, elle est, dans un premier temps, nécessaire à la survie. Aujourd’hui, est-elle un loisir ? Pas si sûr. Elle est un loisir, mais aussi une nécessité. Elle permet d’évacuer le stress d’une journée de travail, de garder la forme, de se ressourcer et aussi de perdre du poids … comme dans l’ensemble des sports. Cependant chaque sportif, avant de parfaire sa technique, travaille son endurance, et cette dernière s’acquiert plus rapidement en parcourant des kilomètres.     
Ainsi, avec la chasse et la pêche, la course à pied est sûrement le sport le plus ancien. En effet, aujourd’hui, on parle de sport.
La course à pied est un sport qui consiste à courir sur des distances plus ou moins longues. Les compétitions peuvent se pratiquer sur une piste d'athlétisme, sur route ou sur divers terrains naturels.

Course de 5 hommes - 5e siècle

(Le Louvre)

Une course au 17e siècle


Selon les distances parcourues et la vitesse, le type d'effort fourni est différent. Il y a :

Les courses sur piste vont du 60 m au 10000 m. On distingue le sprint, le demi-fond , la course de fond et le cross-country (une course de fond qui se court en nature sur terrains accidentés et dont la distance varie de 4 à 12 km).
Les courses sur route se font sur n'importe quelle distance, mais les plus courantes sont le 5 km, le 10 km, le semi-marathon (21,1 km) et le marathon (42,195 km). L'épreuve des 100 km appartient à la famille du grand-fond.
La course à pied est le prolongement naturel de la marche accélérée. Ce déplacement consiste en appui, l’un après l'autre, sur les pieds, en position debout, en ayant un seul point d'appui au sol, au maximum. Le coureur est appuyé au sol ou en l'air (suspension). Le marcheur n'est jamais en l'air.
Revenons sur l’histoire du mythique marathon : la course phare de chaque coureur. En effet, l’objectif est de pouvoir au moins en finir un dans sa « carrière ».
En 490 avant J-C, une bataille oppose les Grecs aux Perses, à 39 km au  nord-est d'Athènes. Or, le village voisin a pour nom Marathon. Selon Hérodote,  historien quasi-contemporain des faits, un soldat et coureur professionnel athénien, nommé Philippidès, couvre peu après en courant, la distance séparant  le champ de bataille de la cité. Parvenu sur l'Acropole, l'homme crie la bonne nouvelle : « Niké » (victoire).
A la fin du XIXe siècle, Michel Bréal, helléniste à la Sorbonne, propose à son  ami le baron Pierre de Courbertin, promoteur des Jeux olympiques modernes, son projet d'épreuve : une course à pied entre Marathon et Athènes, en mémoire du soldat immortalisé par Hérodote. Après de dures négociations avec le comité olympique grec (les premiers Jeux, en 1896, doivent avoir lieu à Athènes), les deux Français obtiennent gain de cause : l'épreuve olympique du marathon est née. Ainsi, lors des Jeux olympiques d'Athènes, en 1896, une course à pied, reliant le pont de Marathon au stade olympique, dénommée "marathon" est organisée.
Les Jeux de 1908 se déroulent à Londres. Grands législateurs du sport, comme ils l'ont prouvé dans bien des disciplines, les Britanniques imposent  définitivement la distance sur laquelle doit se courir un marathon : 42,195 km. Est-ce la distance avérée qui sépare Marathon du Parthénon ? Non, c'est simplement celle de la course qu'ils organisent, entre la terrasse du château de Windsor et la loge royale du stade olympique, à White City ! Cependant, il faudra attendre 1921 pour que la fédération internationale d'athlétisme (IAAF) officialise la distance.
Ainsi est né le marathon de 42,195 km, c’est une expérience à vivre. Pour reprendre les mots d'Emil Zatopek, "si vous voulez courir, alors courez un mile. Si vous voulez vivre une expérience hors du commun, courez un marathon."
Si nous sommes aujourd'hui habitués à voir triompher les coureurs de la Corne de l'Afrique dans les épreuves internationales de fond et de demi-fond, le précurseur en fut Abebe Bikila. Ethiopien, celui-ci s'impose deux fois dans la course olympique, en 1960 et 1964. Particularité de ce coureur, frappante pour les occidentaux, Bikila court pieds nus.
Alors  Mesdames, Messieurs à vos baskets… Vous avez déjà perdu 3 minutes…

C’est sûr la relève est là, l’Homme n’a pas fini de courir…
 
Thierry JACQUINET