a   a

Le 18 Mai 1940, un avion britannique est abattu au-dessus de Preux au Bois
****
Le paragraphe ci-dessous est un extrait du bulletin britannique
« Traces de la deuxième guerre mondiale » paru en janvier 2008.

Que s’est-il passé ?

Depuis 1937, la guerre s’annonce. Hitler occupe l’Autriche puis la Tchécoslovaquie. En 1939, Hitler s’en prend à la Pologne au sujet de Dantzig. Le 1er septembre, l’Allemagne attaque la Pologne. La France avait déjà mobilisé partiellement dès le 23 août puis la mobilisation devient générale. Le 3 septembre, c’est la déclaration de guerre pour la France et la Grande-Bretagne. Et pendant que l’Allemagne envahit la Pologne, les armées franco-britanniques restent immobiles aux frontières. La drôle de guerre !
10 Mai 1940 : La véritable guerre commence. Les armées allemandes attaquent avec des moyens ultra modernes et en quantité, chars et surtout avions, des Pays Bas à la Sarre.
Les troupes franco-britanniques reculent, précédées ou accompagnées de convois de réfugiés belges.
16 Mai 1940 : La grande majorité des habitants de Preux prend aussi la route par tous moyens de transport avec le plus de bagages possible. Le bombardement d’un train de carburant, stationné en gare de Landrecies, par l’aviation allemande, accélère le départ. De grosses colonnes de fumée sont visibles de Preux. Dans la forêt, en bordure du village, huit civils belges sont tués par les « stukas » allemands. Le cimetière de la commune est leur sépulture provisoire.
17 Mai 1940 : Dans l’après-midi, des patrouilles d’auto mitrailleuses du 4e Dragons, venant du Quesnoy, essaient de reprendre le pont du canal à Landrecies qui n’a pas sauté et sur lequel passent déjà les premiers chars du général allemand Rommel. Des détachements d’infanterie aident les chars, plusieurs blindés sont détruits des deux côtés ; les Français ne peuvent dépasser la ligne de chemin de fer.
18 Mai 1940 : Des chars allemands  venant de Bousies et Robersart et de la forêt obligent les Français accrochés sur la hauteur près du château d’eau à se replier vers Le Quesnoy, malgré l’intervention d’un peloton de chars du 4e Cuirassiers. Deux soldats allemands sont enterrés dans la pâture (Emile Masny) le long de la route nationale. Un soldat marocain est tué et enterré dans les pâtures de Charles Dubois, rue de Poix.


Bristol Blenheim MK IV

Parmi les avions anglais qui prennent part aux combats aériens qui ont lieu ce jour, l’un d’eux est abattu au-dessus de Preux. Il décolle d’Abbeville à 12 heures 30, avec pour mission de venir combattre dans le secteur du Cateau. L’avion est un Bristol Blenheim, bombardier, moyen triplace. Il constitue l'épine dorsale des formations de bombardements de la RAF jusqu'en 1942, année où il est remplacé par des avions plus performants. Il appartient au 15e escadron de la Royal Air Force, basé à Wyton. Touché au-dessus de Preux, il s’écrase dans les pâtures de « la grimpette ». Le pilote et l’observateur sont tués tandis que le mitrailleur réussit à sauter. Les archives britanniques le mentionnent comme prisonnier. Les deux aviateurs carbonisés sont d’abord enterrés dans la pâture, près du presbytère. Leur tombe est aujourd’hui dans le cimetière de la commune.
Les combats s’éloignent de Preux et le 22 juin 1940, c’est l’armistice … mais pas la fin de la guerre.

Durant la seconde guerre mondiale, Preux a 64 prisonniers.
Quatre Preutains sont tués : Camille Noisette, Emile Michon, Jules Klur et lors de la Libération Léon Renversez. André Lecompte et Jules Harbonnier meurent dans les camps.

Jean Drouffe